Invisibles ? Vous avez dit invisibles ?
Chaque handicap possède ses propres caractéristiques. Néanmoins, ces spécificités peuvent parfois être difficiles à comprendre si elles ne sont pas clairement perçues.
Dans ces cas-là, on parle de handicaps invisibles, et cela demande aux personnes concernées de grandes capacités d’adaptation. En sachant que 85 % des handicaps sont invisibles, comment agir pour améliorer le quotidien des personnes touchées ?
Une lutte contre les préjugés
Actuellement, le handicap est encore relié à certains stéréotypes. Le fauteuil roulant est le plus souvent cité lorsque l’on parle de ce sujet. La réalité est différente, et se traduit par une diversité importante de handicap.
En effet, près de 6 millions de personnes en France sont atteintes de handicaps, et 3 % d’entre elles sont touchées par des handicaps moteurs. Eh oui, le fauteuil est loin d’être représentatif ! D’ailleurs, 85% des handicaps sont… invisibles !
Cela ne veut pas dire qu’ils ne nécessitent pas d’attention particulière mais plutôt qu’on ne peut pas les détecter si la personne concernée ne souhaite pas en parler.
Les handicaps invisibles peuvent être de plusieurs types dont voici quelques exemples :
- Les maladies chroniques et/ou invalidantes telles que le diabète, le cancer, la sclérose en plaques ou encore certaines maladies rares. Ces pathologies peuvent se manifester par intermittence. Une bonne communication avec la personne concernée est essentielle pour son intégration professionnelle.
- Les troubles cognitifs, qui concentrent notamment les troubles « Dys » (dysphasie, dyspraxie, dyslexie, etc.). Ces handicaps sont trop souvent confondus avec la maladresse ou dans certains cas la déficience intellectuelle. Loin de ces préjugés, les personnes en situation de handicap cognitif sont souvent de véritables atouts pour le milieu professionnel.
- Les handicaps psychiques dont font partie les troubles phobiques, la dépression ou encore la schizophrénie. La spécificité de cette catégorie est son aspect situationnel : la manifestation de ces troubles dépend de l’environnement dans lequel évolue la personne qui en est atteinte. Il est important d’être attentif aux signaux que peut renvoyer un collaborateur (isolement, perte de confiance en soi, épuisement, etc.) pour proposer des solutions.
- Les handicaps sensoriels, qui incluent notamment la déficience visuelle, la surdité ou encore l’anosmie. Ceux-ci nécessitent généralement une adaptation du poste de travail. De nombreuses solutions technologiques existent et permettent aux collaborateurs de travailler en toute autonomie.
Leur seul point commun est qu’ils ne se devinent pas à l’œil nu. Pour les comprendre, il est nécessaire de tirer un trait sur les stéréotypes qui les entourent. La meilleure arme pour appréhender le sujet est l’information : il faut toujours garder à l’esprit que, handicap ou pas, ce sont les compétences qui importent !
Comment intégrer le handicap invisible en entreprise ?
Il n’y a pas de recette miracle, cependant, certaines clefs sont essentielles pour y parvenir.
Si l’accueil d’un collaborateur en situation de handicap peut sembler compliqué, dans les faits il s’agit souvent d’ouvrir le dialogue, d’informer et de sensibiliser. L’objectif ? Mettre en place les aménagements les plus appropriés pour que seules les compétences soient visibles. D’ailleurs, ces aménagements sont souvent simple, comme c’est le cas pour Patrice (nom changé), collaborateur Davidson :
« Mon handicap est psychique. Je peux avoir des variations d’humeur plus élevées que la moyenne avec un fort retentissement sur l’état physique. C’est assez fatiguant mais j’ai une vie assez stable et mon travail l’est aussi donc ça participe à mon équilibre.
Le fait que Davidson et mes clients acceptent facilement le télétravail est fondamental pour moi, mon bien être et même ma productivité car j’ai toujours eu du mal à me plier à des horaires rigoureux et j’avais auparavant beaucoup plus d’arrêt de travail qu’aujourd’hui. »
Des outils qui changent la vie au travail
De plus en plus d’outils existent pour venir simplifier la vie des personnes en situation de handicap. Aujourd’hui, des solutions existent et peuvent être au service de nombreuses personnes. Voici quelques exemples :
Ava est un outil qui vient aider les personnes sourdes oralisées ou malentendantes. Ce dispositif digital vient écrire ce qu’il entend à l’oral. Une aide considérable en entreprise pour assister paisiblement aux réunions ou discuter avec ses collègues du dernier projet en cours.
En parallèle, l’application Help Around, permets de mettre en contact des personnes diabétiques au cas où elles manqueraient d’insuline. Également, il existe Be My Eyes, où chacun peut prêter ses yeux un instant aux personnes malvoyantes ou aveugles.
Aussi, une application dédiée aux personnes dyslexiques (Dyslexictype), a été créée pour changer leurs claviers et éviter un maximum de fautes de frappe. Cette application vient améliorer la lisibilité de la police pour simplifier la lecture des personnes dyslexiques. Des exemples parmi tant d’autres qui montrent qu’adapter un poste pour un collaborateur en situation de handicap, ce n’est pas forcément compliqué !
Chacune de ces créations vient cibler un handicap en particulier. Cette précision rend ces applications extrêmement pertinentes et soulage considérablement les personnes concernées.
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